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BARROGRAPHE
15 mars 2014

Elections Municipales: réunion débat N°2

Notes sur la réunion-débat organisée le vendredi 14 mars à la salle des fêtes de Barro par la liste du maire sortant « bien vivre à Barro »

 

 

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Plus de soixante dix personnes assistaient à cette réunion dont l'ambiance s'annonçait particulière .

 La présentation bien structurée avec vidéo projecteur donnait à cette soirée un caractère précis et sérieux.

 

Chaque candidat s’est présenté, notifiant les raisons de son engagement à cette élection. Cinq femmes et six hommes (la liste a déjà été dévoilée dans Barrographe) dont Paul Gaildraud, maire sortant qui, à soixante et onze ans,  brigue un dernier mandat. Trois autres candidats sont des conseillers sortants.

 

« Parce qu’il se dit tout et n’importe quoi » Paul Gaildraud nous fait une démonstration, tableau à l’appui, des finances et du budget prévisionnel de la Commune. Même avec un souci de vulgarisation la comptabilité reste quelque chose d’ardu. Nous avons vite compris quand même qu’il y a deux secteurs bien distincts : l’investissement et le fonctionnement.

Pour résumer, en investissement il y a eu 216816 € de dépenses pour 183176 € de recettes. Pour équilibrer, les 33640 € manquants ont été pris sur la réserve qui est donc passée de 121959 € – 33640 € = 88319 €.

Les dépenses de fonctionnement devraient laisser un excédent compris entre 12000 € et 15000 € qui, s’ajoutant aux 88319 €, laisseront donc un fond de réserve global d'environ 100 000 € ce qui est tout à fait correct aux yeux du maire sortant et qui ne fut pas contesté.

 

Comme il s’agissait d’une réunion-débat, Pierre Valade, candidat de la liste concurrente « Avenir, Ecoute et Dynamisme pour Barro » fit remarquer « qu’il ne se disait pas tout et n’importe quoi » puisque les chiffres annoncés correspondaient exactement à ceux qu’ avait donné, dès le départ, la liste concurrente, ce qui était tout à fait logique puisque la source en était la Perception.

 

A cette présentation budgétaire, suivit le bilan des réalisations de l’actuelle municipalité. Sans en faire ici la liste exhaustive, il est évident et incontestable que du travail a été fait.

Citons entre autres l’aménagement du bourg, la borne électrique accessible aux associations dans la Petite Prairie, les bandes rugueuses route des Touches (dont, le reconnaît Alain Denivelle candidat et conseiller sortant, l’efficacité est malheureusement limitée) l’aménagement de la place de Cuchet et plusieurs autres petits travaux ou aménagements moins visibles mais tout aussi importants pour les riverains. A noter aussi que grâce au lotissement communal et à d'autres terrains constructibles  soixante cinq maisons neuves ont vu le jour ces dernières années et que la population est passée de 265 habitants en 1999 à près de 400 en 2014.un record en Charente.

 

Suivit la présentation des projets de la nouvelle équipe.

  • Aménagement de la Mairie avec création d’un bureau du Maire, meilleure accessibilité aux personnes à mobilité réduite, et outils de travail plus fonctionnels pour la secrétaire .
  • Réhabilitation de l’ancien préau, derrière la salle des fêtes . Reste à en trouver la destination en fonction des besoins et des normes obligatoires.
  • 3ème tranche d’aménagement du bourg (rue de la Petite Prairie, de la Gaubert, réaménagement du carrefour du Tilleul, rue des Parpaillons)
  • Remise en état du toit de l’église
  • Captage des eaux de ruissellement rue de la Chapelle.
  • Réfection du mur de soutènement rue des Bourbons.
  • Installation de jeux pour enfants (après délibération avec les habitants quant aux lieux d’implantation)
  • Mesure en faveur des personnes en situation de handicap (grilles de caniveau aux normes, place de parking réservée plus conforme) en anticipant sur la loi future.
  • Création d’un accès internet public sécurisé (coût autour de 3000 €) donnant accès à la Wi Fi pour les utilisateurs de la salle des fêtes. (l'explication fut très technique)
  • Accompagnement à l’implantation des entreprises ; (ce qui créa un « léger » débat quant à l'implication passée de la municipalité auprès d'une entreprise)
  • Création d’un réseau d’entre-aide: soutien des élus auprès des personnes lors d’intempéries exceptionnelles (ce qui engendra des réflexions critiques relatives au soutien municipal lors de la dernière tempête de juillet) et mise en place d’un protocole pour veiller sur les habitants isolés.
  • Participation à la nouvelle Communauté de Communes qui, pour le moment est l’objet d’une grande discussion quant à l’harmonisation des taxes.

Ces projets furent parfois source de débats plus ou moins "harmonieux" et "diplomates".

 

De ces idées découlent les engagements de la liste « Bien vivre à Barro ».

  • prêter une oreille attentive aux associations
  • gâter les anciens et distraire les jeunes
  • rencontrer les habitants et les associations
  • améliorer le cadre de vie.

 

Paul Gaildraud revint aux finances pour préciser que le taux d’emprunt moyen des communes en France est de 600 €/ habitant. Celui de Barro est de 321 € et pourra être réduit à 146 €/habitant en fin de mandat... s'il n'y a pas d'emprunts nouveaux d'ici là.

 

On en vint alors aux questions diverses :

  • Il fut demandé que le ramassage scolaire d’Aiguependantes soit sécurisé, une solution ayant été proposée par les habitants.  Le maire sortant répondit que deux tentatives officielles auprès du Conseil Général avaient échoué. Cette réponse laissa les demandeurs dubitatifs.

 

  • José Dupuis, tête de liste des « concurrents » fit remarquer avec humour,  que beaucoup de projets étaient communs aux deux listes et que c’était tant mieux…

 

  • La question fut posée de savoir pourquoi 70% des investissements étaient concentrés au bourg (moins de 20% des habitants) aux dépends des gros villages comme Les Touches. Il fut répondu que les subventions étaient attribuées pour l’aménagement des centre-bourgs.

 

  • A propos de la maison communale (logement social) vendue l'année dernière, il fut répondu que le loyer payait juste le remboursement et de gros frais étaient à prévoir d’où l’initiative de la vendre.

 

  • La question du projet éolien fut vite balayée : « un élu doit écouter tous les avis, même de ceux qui sont favorables aux éoliennes » et qu’il n’était pas dans les habitudes de la municipalité de répondre à des "ultimatums" (à propos d’un questionnaire de l’association La Croisée des Vents demandant à chaque candidat sa position quant au projet éolien).

 

Et c’est donc dans un brouhaha un peu confus que ce termina la réunion.

 

On en retiendra un exposé très technique mais manquant peut être d'empathie et qui ne facilita pas un échange bon enfant avec les habitants. Mais cette impression est forcément subjective.

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